Épisode 83 : Photographier avec son smartphone
Le podcast qui vous donne des astuces pour vos photos
Musique: Orquesta Arrecife, Los Vecinos


Épisode 83
Photographier avec son smartphone
Quelle qualité peut-on espérer de l’appareil-photo du smartphone.
Le critère n°1 est la taille du capteur qui doit être le plus grand possible. Plus le capteur est grand, plus il y aura de place pour loger les photosites qui le compose ! Attention : les photosites ne sont pas les pixels ! Les photosites sont les réceptacles qui récoltent les photons (les particules d’énergie de la lumière). Il y a 4 photosites photosites par pixels (2 verts, 1bleu, 1 rouge : ce qui mélangé donnera la nuance de couleur du pixel). Plus les photosites sont gros et plus ils pourront recevoir de photons. Plus les photosites reçoivent de photons plus la qualité de l’image sera élevée.
Si le capteur est de petite dimension les nombreux photosites seront serrés les uns contre les autres, c’est à dire que, chacun des photosites sera de moins grande taille. Leur taille étant moins grande, ils récolteront moins de photons (particules d’énergie lumineuse) et par conséquent le bruit ISO (c’est une espèce de mouchetage de l’image qui apparaît lorsque l’on augmente la sensibilité) sera plus important.
L’avantage des gros photosites est d’apporter une meilleure dynamique, c’est à dire de plus grandes nuances lumineuses dans les parties les plus sombres et les parties les plus claires de la photo.
Autrement dit, un moins grand nombre de photosites sur un capteur, permettra de les construire de plus grande taille, ce qui apportera une plus grande qualité à l’image (la contrepartie étant de renoncer à des agrandissements papier démesuré, que nous ne faisons pas quoiqu’il en soit à partir d’image faites au smartphone car en général nous les publions sur ordinateur).
Par conséquent, en résumé une grande définition (de millions de pixels) sur un capteur de taille réduite aboutira à des tailles de photosites également réduites et entraînera une faible qualité dans les hautes sensibilités, dans les ombres et dans les hautes lumières. Le critère de choix est donc : une grande taille de capteur pour un nombre de pixel moyen (et non pas extravagant).
Ma conclusion est: qu’il n’est pas nécessaire d’avoir trop de millions de pixels (car on n’a rarement la nécessité d’agrandir des images destinées, la plupart du temps, à la publication sur ordinateurs, je le répète).
Et on aura avantage à avoir moins de pixels sur le plus grand des capteurs, ce qui autorisera des photosites de plus grande taille et ainsi sera plus capable de restituer une meilleure qualité images dans toutes les conditions lumineuses.
Les outils de prise de vues.
La prise de vue automatique est généralement satisfaisante. Mais vous avez aussi accès à des fonctionnalités spécifiques qui peuvent se révéler utiles comme le mode manuel et le panoramique.
Le panoramique est utile pour décrire un lieu dans sa continuité. Il peut offrir aussi un champs d’expression propre à ce type d’images. En cela il vaut la peine d’être exploré et expérimenté dans diverses situations incluant aussi si vous voulez vous aventurer à l’essayer, des personnages en mouvement.
Le mode manuel, vous permet de choisir le niveau de clarté de l’image lorsque vous incluez dans le cadre des sources lumineuses qui influencent l’éclairage correct de votre sujet en mode automatique.
Vous pouvez faire varier la balance des blancs (utile pour les portraits au coucher du soleil par exemple). Le réchauffement ou le refroidissement de certains paysages peuvent aussi gagner un impact émotionnel lorsque l’on s’éloigne de la neutralité des couleurs proposée par la balance automatique des blancs.
Vous pouvez ensuite faire varier la sensibilité du capteur : ce qui vous permettra d’éclaircir ou d’assombrir votre image pour gagner une meilleure maîtrise de l’ambiance émotionnelle du rendu graphique. Surtout lorsque les contrastes sont élevés et que les ombres dominent sur le sujet ou qu’une source lumineuse est située dans le cadre.
Vous pouvez enfin faire varier les vitesses d’obturation, ce qui vous permettra de choisir fixer les mouvements rapide de votre sujet. Ou bien d’éviter le flou de mouvement au déclenchement.
Vous avez enfin la possibilité d’utiliser le flash ou non. Ce qui est bien utile lorsque l’on veut rester discret et ne pas flasher malgré soi.
Les outils de retouche et traitement de l’image.
Lorsque les images sont faites les possibilités de retouches suivantes sont possibles :
Pour cela cliquez sur l’icône « appareil photo », puis l’icône « lecture ». Vous accédez à vos prises de vues et aux outils de retouche.
Dans le menu « Modifier » vous avez accès aux possibilités de recadrage, de réglages de luminosité, des contraste, du réglage des hautes lumières ou de la densité des ombres.
Vous avez également accès au réglage de la saturation des couleurs, ainsi qu’à l’amélioration de la netteté et de la suppression du bruit.
Attention, ces réglages, après la prise de vue peuvent parfois dégrader un peu l’image, donc je vous recommande d’être attentif.
Ils sont très précieux et utiles pour des images publiées en ligne. Leur limite étant qu’elles se révéleront de faible qualité pour une publication papier.
Il faut prendre la prise de vue au smartphone pour ce qu’elle est : un moyen d’expression bien utile pour des publications sur les réseaux sociaux et en ligne. Et utiliser un autre appareil pour d’autres type de publications ou d’autres buts.
Berndt MISSA