Épisode 81 : La compensation d’exposition
Le podcast qui vous donne des astuces pour vos photos
Musique: Orquesta Arrecife, Los Vecinos
Épisode 81
La compensation d’exposition
Lorsque vous utilisez l’un des modes d’exposition automatiques A, S ou P vous avez la possibilité de décaler l’exposition automatique. Ce décalage se fera vers des valeurs plus claires ou plus sombres: c’est la compensation d’exposition.
Il est important de pouvoir le faire pour que les sujets que vous photographiez soient correctement représentés malgré leur contrastes.
Trop sombre
Si par exemple la mariée porte une robe blanche, celle-ci renverra beaucoup de lumière sur le capteur. L’appareil analysera qu’il faut réduire la quantité de lumière pour la création d’une image aux densités équilibrées.
Malheureusement dans ce cas, nous verrons les détails d’une robe un peu assombrie, et le visage de la mariée apparaîtra probablement trop sombre comme d’ailleurs le paysage alentour.
Cela est dû au contraste très fort avec des réflexions lumineuses des couleurs claires comme le jaune, mais surtout du blanc.
Trop clair
Un autre cas de figure dans lequel la compensation d’exposition se révélera fort utile c’est lorsque vous incluez une source lumineuse dans votre cadre.
La source lumineuse que vous voulez voir apparaître en valeur claire dans votre image va fausser la mesure de la lumière de l’appareil qui l’analysera comme une surface à rendre en valeur de gris moyen.
Cela aura pour résultat une fois encore, une image trop sombre.
Dernier exemple pour illustrer la nécessité d’avoir recours à la compensation d’exposition lorsque l’on utilise les modes d’exposition automatiques : imaginez que vous photographiez un cygne blanc nageant sur un étang bordé de grands arbres. Les frondaisons des arbres se reflétant dans l’étang offre une eau aux valeurs lumineuse très sombres. Vous avez donc dans votre cadre un point blanc sur un fond sombre.
Si vous cadrez le cygne avec beaucoup d’eau autour, votre photo sera très probablement, dans ce cas, trop claire. Cela sera dû à l’analyse de la lumière par votre appareil qui est construit pour faire un rendu d’une densité moyenne des valeurs.
Pour remédier à cela les constructeur de matériel ont prévu de pouvoir décaler la mesure de la lumière vers un rendu plus clair ou plus sombre : cela s’appelle « la compensation d’exposition ».
Comment utiliser la compensation d’exposition ?
C’est habituellement très simple car on en voit les effets directement sur l’écran de l’appareil.
Vous repérez sur votre appareil le bouton ou la molette marqué + et -, ou +1, +2, -1, -2.
Vous choisirez de vous en servir lorsque l’image apparaissant sur l’écran de l’appareil vous semblera être trop sombre ou trop claire, en règle général lorsque le sujet que vous avez cadré est très contrasté.
Suivant la taille de la surface de votre sujet par rapport à votre cadre vous allez devoir décaler l’automatisme d’exposition vers le plus ou vers le moins et vous en contrôlerez l’effet approximatif sur l’écran de l’appareil (parce que l’écran de l’appareil ne donne qu’une idée du résultat, mais fiable cependant).
Vous pouvez aussi déclencher et faire des photos-tests à différentes valeurs et contrôler l’effet en mode lecture.
Si vous ne voyez aucun effet sur l’écran de l’appareil lorsque vous affichez les valeurs +1, +2, +3 ou -1, -2, -3, c’est probablement qu’il y a un réglage à opérer dans les menus. Chez Lumix vous avez la possibilité d’activer ou non la molette de compensation d’exposition par exemple.
Expérimentez
Si vous n’avez encore jamais utilisé la compensation d’exposition faites quelques expérimentations.
Cette possibilité de décalage de l’exposition vers des valeurs sombres ou claires va devenir un véritable outil graphique. Celui-ci vous permettra de faire disparaître des éléments de votre image ou au contraire de les faire apparaître.
Pour cela je vous recommande de faire attention à la taille des surfaces des différentes densités dans votre cadre. Grande surface claire = éclaircir. (+1, +2, etc). Grande surface sombres = assombrir (-1, -2 etc). Attention : l’arrière-plan compte aussi ! C’est peut-être laborieux à repérer dans un premier temps, mais rapidement cela devient vite comme une seconde nature.
Bientôt vous aurez mis la compensation d’exposition au service de votre perception pour traduire votre expression singulière du monde.
Je vous souhaite une bonne semaine de prise de vues et je vous dis à lundi prochain.
Berndt MISSA